A quoi peut bien servir la cotation des trophées ? A suivre dans le temps et l’espace l’évolution des animaux prélevés par les chasseurs. « Les trophées sont des pièces d’histoire naturelle qui servent de reflet. Ils permettent d’avoir une idée de la population observée, à la fois qualitativement et quantitativement », indique François Gourinchas, cotateur AFMT (association française de mensuration des trophées) dans la Vienne. Le 16 décembre 2021, ce dernier a pris les mensurations de jolis bois de cerfs, avec l’aide de son confrère Alain Rousseau, à la FDC86. Issus de spécimens pesant près de 200 kg, ces organes rejoindront peut-être, s’ils sont homologués par la commission, le catalogue national des trophées de grand gibier. Au cours de l’après-midi, les deux cotateurs ont soupesé les trophés, mesuré la circonférence des meules ainsi que la longueur des merrains, apprécié la couleur des bois... »Dans le département de la Vienne, on a aujourd’hui des cervidés de belle taille, presque aussi beau que dans l’Est. Avant, on ne tirait que des gamins, on ne laissait pas vieillir suffisamment. On pourrait faire encore mieux, mais on voit à présent de beaux mâles. En 20 ans, la population a été multipliée par 4″, note Alain Rousseau. Ne sont comptabilisés que les animaux provenant des territoires en milieu ouvert, pas ceux des parcs. Le sont aussi les trophées des sangliers et chevreuils.